Un poème de Hélène PHUNG

dont s'est en partie inspirée Latifa BERMES...

EXPOSITION en cathédrale de Metz

Ce soir, j’irai te visiter, encore.

Tu laisseras la fenêtre doucement entr’ouverte,

Moi, je viendrai du dehors , légère,

Les ailes chargées de poudre d’or,

La poitrine palpitant d’un tendre émoi,

Les mains toutes enivrées de musique.

Toi, encore marié à la nuit,

Tu ouvriras l’espace de tes rêves

Et j’entrerai dans ton soir intime,

Déflorant le secret de ton cœur.

Hélène PHUNG Extrait de " Noctambule".

J'ai vécu toute une HISTOIRE avec l' ECRITURE.

Histoire d'amour et de désamour.

 Très jeune, j'ai publié de la POESIE, dans des Editions comme celles du "CRAYON NOIR" ou du "CASTOR ASTRAL". J'ai appartenu au milieu underground de poésie souterraine, fait partie de nombreux collectifs dont celui  de soutien au poète  marocain Abdellatif Lââbi .

Etudes de lettres, enseignement, de la poésie plein la maison ( Eluard, Jacottet, Butor, Bonnefoy, R. Char, les éditions SEGHERS...)

Puis rupture de vie et SILENCE...

Découvrant dans le CONTE, des années plus tard  les bonheurs de l' ORALITE, j'ai poursuivi ma quête dans l' amour des MOTS dits, chuchotés, racontés.

Au milieu de cette immersion sans fin, la découverte du REPERTOIRE des pays d' ASIE du SUD EST, en particulier les JORAIS, peuple de conteurs nés m' éblouit.

Elle coïncide avec mes initiations CHAMANIQUES, de REIKI, mon ressourcement vers mes ORIGINES et le BOUDDHISME.

Je décide alors de PARLER comme on ECRIT et d' ECRIRE comme on PARLE.

 Bref, je raconte de pure mémoire, à la manière des peuples sans écriture.

J'écris dans ma tête,  laissant  mon coeur REVER les IMAGES...